La participation, description générale
Etroitement lié avec le principe 12, la participation de tous les citoyens et citoyennes n’est possible que par la mise en place d’une gouvernance décentralisée. Celle-ci doit favoriser l’auto-organisation et la gestion collective des groupes et réseaux à différents niveaux, du local au mondial, en incluant des organisations paysannes, des consommateurs, des transformateurs et des organismes de recherche. Des outils de gouvernance tels que des comités locaux et des plateformes de dialogue sont essentiels pour faciliter cette coopération et garantir une représentation équitable des différents acteurs. Cette organisation doit être centrée sur la gestion responsable des biens communs, l’inclusion de toutes et tous, le respect du vivant dans son ensemble, ainsi que sur les principes d’équité et de partage.
La participation citoyenne s'épanouit dans un cadre où l’information circule de manière adéquate au sein de la population. Le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) joue un rôle clé à cet égard, en permettant de diffuser largement des connaissances, de faciliter les échanges entre les acteurs et de renforcer la transparence dans les processus décisionnels. Des structures de gouvernance doivent également être mises en place pour créer des espaces de rencontre, où chacun se sent écouté, en sécurité et confiant quant aux méthodes de concertation et de gestion du groupe. Ces espaces favorisent des échanges constructifs et permettent de coconstruire des solutions adaptées aux besoins locaux.
De plus, la participation s'enrichit par l'inclusion des savoirs locaux et des expériences des agriculteurs, renforçant ainsi la résilience et la durabilité des systèmes agroécologiques. En engageant une diversité de voix, ce processus renforce la légitimité des décisions prises et favorise un sentiment de propriété collective sur les initiatives entreprises.