L’équité se définit comme une valeur fondée sur un équilibre juste entre les individus. Dans le domaine alimentaire, elle se traduit par une répartition équitable des ressources et des bénéfices. Historiquement liée aux relations Nord-Sud, cette notion s’étend aujourd’hui au commerce équitable Nord-Nord, mettant en avant la nécessité de reconnaître et valoriser le travail des agriculteurs locaux dans les dynamiques économiques. Garantir aux producteurs un revenu décent, leur permettant de vivre dignement de leur activité, tout en assurant un accès souverain aux ressources essentielles (eau, terre, semences, etc.), constitue l’un des fondements du commerce équitable. Ce modèle repose sur des relations commerciales équilibrées, où les agriculteurs peuvent négocier des prix justes avec leurs acheteurs.

La transition vers un système alimentaire agroécologique nécessite une redéfinition des relations marchandes. Plutôt que de se conformer aux prix dictés par l’industrie agroalimentaire ou les marchés mondiaux, l’agroécologie privilégie un dialogue entre producteurs et consommateurs. Une rémunération juste est indispensable pour garantir la viabilité des pratiques respectueuses de l’environnement et encourager le renouvellement des générations agricoles.

L’éducation et la sensibilisation des consommateurs jouent également un rôle central dans cette transition. En comprenant les enjeux d’équité et de durabilité, les consommateurs peuvent faire des choix éclairés qui soutiennent les producteurs locaux et favorisent des pratiques agroécologiques. Des initiatives comme des ateliers ou des campagnes d’information renforcent ce lien entre alimentation et valeurs sociales, stimulant ainsi la demande pour des produits issus de filières durables.

Enfin, promouvoir l’équité dans le système alimentaire a des impacts positifs au-delà de ce secteur, notamment sur la santé publique et la cohésion sociale. Offrir un accès équitable à des aliments locaux et de qualité contribue à prévenir les maladies liées à l’alimentation et à améliorer le bien-être des populations. Parallèlement, soutenir les systèmes alimentaires locaux renforce le tissu social des communautés, créant des opportunités de développement économique et d’engagement citoyen.