En agroécologie, la synergie désigne la combinaison de plusieurs actions concourant à un effet unique, permettant ainsi une économie de moyens. Cela consiste à coordonner les actions de tous les éléments d'un agroécosystème pour produire mieux tout en réduisant l'usage de ressources. Celles-ci peuvent être les intrants chimiques, les surfaces cultivées, ou encore les distances parcourues. En maximisant les interactions positives au sein des agroécosystèmes, il devient possible de produire de manière plus durable, tout en favorisant la résilience face aux changements climatiques et aux aléas économiques. On distingue trois types principaux de synergies en agroécologie :

  • Les synergies entre éléments naturels concernent les interactions positives entre les organismes vivants. L’agroforesterie, par exemple, permet de fournir de l’ombre, protéger le sol de l’érosion et améliorer sa fertilité via la décomposition de la matière organique.
  • Les synergies entre éléments naturels et humains concernent les services écosystémiques offerts par la biodiversité à l’agriculture. La création de haies et bandes enherbées autour des champs, par exemple, permet d’attirer des insectes auxiliaires qui contrôlent naturellement les ravageurs.
  • Les synergies entre humains renvoient à des concepts de coopération et de solidarité entre individus. La création de coopératives agricoles, par exemple, permet de partager des ressources matérielles et ainsi de diminuer les coûts en augmentant la productivité collective.

Les pratiques agricoles modernes ont plutôt tendance à affaiblir ces synergies en cloisonnant les productions, favorisant l’usage intensif d’intrants chimiques, réduisant la biodiversité cultivée et en détruisant les écosystèmes naturels.

De plus, les circuits de distribution longs ont éloigné les consommateurs de la provenance de leurs aliments, créant une déconnexion entre ceux qui produisent et ceux qui consomment.