La biodiversité, description générale
Au sens large, la biodiversité désigne la variabilité des êtres vivants. Cette diversité se marque à tous les niveaux du vivant, allant du plus grand, l’échelle des écosystèmes, au plus petit, l’échelle génétique. La capacité d’un écosystème ou d’une population à répondre à une perturbation exogène dépend de facteurs tels que la richesse en espèces et leurs interactions, le nombre d’individus, la diversité génétique, ... Plus ces éléments sont développés, plus la résilience face aux perturbations sera importante : on appelle cela la diversité fonctionnelle.
Dans le cadre agricole, on parle plutôt de biodiversité fonctionnelle qui désigne l’ensemble des espèces qui contribuent à des services écosystémiques dans un agroécosystème. Autrement dit, c’est la biodiversité utile aux agriculteurs. Par exemple, les organismes de la macro et microfaune du sol, contribuent à le structurer et fournissent des éléments nutritifs aux plantes cultivées. La variabilité génétique de ces plantes est également un aspect essentiel puisqu’elle assure une meilleure adaptation aux conditions environnementales changeantes, renforce leur tolérance face aux maladies et ravageurs, et permet d’optimiser les rendements tout en réduisant la dépendance aux intrants chimiques. Ainsi, la somme de la diversité intra et extra espèce est essentielle pour assurer l’efficacité et la résilience des systèmes de productions agricoles.
Au cours des dernières décennies, cette diversité génétique s’est réduite et une large majorité de l’alimentation humaine mondiale dépend désormais d’un petit nombre d’espèces et de variétés. Or, la conservation et le maintien de la diversité des plantes cultivées et des races animalières permettent de disposer des ressources génétiques nécessaires pour créer des variétés adaptées aux nouvelles conditions de culture.
La vision agroécologique considère la biodiversité comme une alliée pour la production de denrées alimentaires. La protéger et participer à son (re)développement est un axe central dans le processus de transition, et peut se faire par la mise en place de pratiques agricoles comme la diversification des habitats, la réduction du travail du sol, la création d’un maillage écologique, …